Après une période glaciale où une mémoire traumatique a surgi et où je refusais tout effleurement, ces fétiches magiques devinrent mes compagnons, nichés sous mes manteaux, dans les ruelles de Paris, sur les sentiers de montagne et face à l'objectif photographique. Je portais ces talismans divins, ces fétiches telles des amulettes qui me restituaient ma force, exhumant celle qui se languissait dans l'obscurité. Réclamer, aujourd'hui, le retour de son propre pouvoir. Invoquer la puissance du désir sur son propre être. Se fabriquer, se reconstruir.


« L'étymologie du terme “fétiche”  via le terme portugais “feitiço et les évolutions de son sens montrent que l'idée de quelque chose de
fabriqué a induit celle
d'artificiel », de trafiqué voire de faux ou lié à des manigances magiques comme le sortilège. P-L. Assoun. »